Pérégrinations et divagations

Futile et subtil
chaque détail émoustille
Un mot et tout défile
Une légèreté et se perd le fil

De la clarté éblouissante
surviennent les ténèbres envahissantes
pour un simple mot capté
pour une grimace observée

Tout est remis en perspective
Plus rien ne sera comme avant
Quel défaite que ce cerveau qui s'active
dès qu'un stimulus est présent

La sérénité passive
ne peut être l'état adéquat
puisque l'éveil permanent est là
puisque le mécanique agressive
le blocage immédiat
apparaît sur chaque rive
du désordre que voilà
La maladie des gens comme moi

Être passionné par la profondeur
En étant envahi par la douleur
De n'être touché que par les détails
de ne capter que ce qui fait mal

Quel sombre tourment
que le déséquilibre détaillophile
On se sent comme un gland
alors que l'on est que subtil

Névro

Je me souviens, mélancolique,
du temps des pique niques

On partait, toute la clique
vers des lieux photo-voltaïques
Pour rassembler le désoxyribonucléique

mais malgré les moyens faméliques
j'men foutais, n'y comprenant que pouic
Je roulais les mécaniques
pour provoquer le faux tyrannique 

Si j'avais su, pauvre inique,
que ces instants uniques
ne reviendraient plus, même par cycles
J'aurais pu apprécier l'organique,
la volonté volcanique,

des parents magnifiques
qui face aux manques physiques
répondaient aux cyniques
par la dignité symphonique
d'un amour stéréophonique
pour transformer une problématique

en jardin botanique